MARIE DRUC, COMÉDIENNE dans FRANKENSTEIN

Posté sur Sep 11, 2012 dans ACTUALITÉS

Marie Druc est comédienne. Dans « Frankenstein », elle va jouer, entre autres, le personnage de l’écrivain Mary Shelley.

– Qui est Mary Shelley ?

Une femme de caractère, passionnée, libre, inventive. Elle a écrit à 19 ans (par amour et suite à un pari avec son amoureux et des amis) l’histoire incroyable de Frankenstein. Le nom de Frankenstein est connu dans le monde entier, celui de Mary Shelley, son auteur, moins.

– Pour vous, qu’est-ce qu’une chanson ?

Une manière de raconter une histoire. Une musique intérieure. Cela amplifie ou allège un sentiment, un événement. Cela colore la parole, la rythme, lui donne un nouveau sens mais toujours dans le but de narrer, de transmettre.

– Qu’est-ce que ça produit quand, dans une même représentation, on joue six personnages ? Comment on passe de l’un à l’autre ?

Un glissement vers la schizophrénie ! Je joue le personnage de Mary qui a réellement existé, les autres personnages ne sont que le fruit de son imagination.
C’est le comédien qui donne corps à ces personnages issus de l’imagination de l’auteur : je me glisse pour cela dans un manteau ou dans un autre. Passer de l’un à l’autre, c’est à la fois changer de manteau, et changer de parole, changer un rythme, changer de dynamique corporelle.
On voit sur scène un comédien racontant une histoire, c’est un jeu. Tout se passe au plateau, on se change sur scène, on se déguise sur scène.

– Est-ce que c’est la première fois que vous jouez avec une marionnette ?

Oui, et c’est un travail passionnant. C’est un métier en soi. Cela permet à nouveau de donner une tonalité autre à une scène. Un autre regard. Une distance et en même temps un investissement fou. Il y a un changement d’axe pour la comédienne : le regard se pose différemment, on a une autre concentration, c’est le corps de la marionnette qui agit et le mien qui est à son service. On doit se faire oublier d’une façon différente de celle du jeu d’acteur.

– Pour une comédienne, est-ce que la présence d’enfants dans l’assemblée des spectateurs change quelque chose, et quoi ?

Oui. Le jeune public est un public exigeant. Les enfants sont francs, directs, entiers dans leurs interventions. Si on ne les emmène pas, ils ne viennent pas. Ils sont aussi plus spontanés, plus ouverts que les adultes, ils n’ont pas de code, de présupposé en allant voir une pièce de théâtre.