LES DRÔLES D'OISEAUX DE REBECCA DAUTREMER

Posté sur Sep 11, 2012 dans ACTUALITÉS

Rebecca Dautremer est une illustratrice d’exception. La poésie de ses images, l’originalité de ses points de vue, la force évocatrice de ses albums n’ont pas d’équivalent. Elle a été invitée par Fabrice Melquiot, le directeur d’Am Stram Gram, à créer un nouveau décor pour le théâtre.

Le vernissage de son installation, les « Drôles d’oiseaux d’Am Stram Gram », a lieu samedi 15 septembre à 19h pour l’ouverture de saison, en sa présence bien sûr. Vous pourrez aussi découvrir une exposition des planches du traité d’ornithologie ludique et interactif qu’elle a imaginé avec l’auteur Taï-Marc Le Thanh.
Entrée libre sur réservation au 022 735 79 24.

Plus tôt dans la journée, vous pourrez également retrouver Rebecca Dautremer en dédicace à la librairie « La Librerit » (1, place du marché à Carouge, Tél : 022 343 97 71), de 11h30 à 13h et de 14h30 à 15h30.

Rebecca Dautremer, d’où viennent les « Drôles d’Oiseaux d’Am Stram Gram » ?

Quelque part entre les machines de Leonard de Vinci et les lampions japonais. J’ai pensé à une envolée d’oiseaux pour pouvoir utiliser l’espace du théâtre, et puis j’ai imaginé des espèces de créatures, de volatiles plus ou moins fantaisistes en pensant aux espèces de machines de Leonard de Vinci qui étaient censées voler, ces structures en bois, ces ailes avec des arêtes. Et puis j’ai aussi regardé des photos de squelettes d’animaux, pour reproduire des mouvements, pour que ce soit vivant. Et l’auteur Taï-Marc Le Tanh a rédigé un traité d’ornithologie imaginaire. Tous les oiseaux ont des noms, et même des noms en latin, il y a par exemple les Boufératopes, l’Oiseau de Malheur, la crotte helvète, la Poule à dents. Et ce qu’on a appelé les oiseaux crêpes, ce n’est pas du tout des oiseaux que j’avais dessiné, mais quand on a eu les tiges de rotin entre les mains, elles prennent des courbes naturellement assez jolies, comme des crêpes. On a gardé ces courbes-là, tendu du papier entre elles, et trouvé que la crêpe, c’était une bonne image pour l’oiseau. Du coup, on a fait beaucoup de « petites crêpes », des très petites et des très grandes, un peu plus sophistiquées.

En quoi sont fabriqués les « Drôles d’oiseaux » ?

Tous les oiseaux sont fabriqués en bois de bambou et de rotin et avec du papier collé et huilé qui donne de la transparence, la lumière passe un peu comme les lampions japonais. Le bois est ciré et graissé avec de l’huile de lin. Il y a une vingtaine d’oiseaux assez gros, et une vingtaine de tout petits, des petites mouches, de petites choses qui sont comme des points de la composition. Ils pèsent entre 300 grammes, et 1,5 kg pour le plus gros.

Comment s’est déroulée leur installation à Am Stram Gram?

Le montage, c’était ma grosse inquiétude. Il y avait la grosse pièce de la collerette qui fait presque 6 mètres de diamètre et ensuite il fallait positionner tous ces animaux dans l’espace : on s’accroche et on monte jusqu’à douze mètres en l’air. Les gens qui travaillent au théâtre ont l’habitude d’accrocher des choses, ils ont plein d’outils, de trucs et d’astuces pour faire les choses, que je ne connaissais pas.