DIRECTION NEVERLAND, LE PAYS OÙ L’ON NE DIT JAMAIS JAMAIS !

Posté sur Nov 9, 2013 dans ACTUALITÉS, Spectacles
DIRECTION NEVERLAND, LE PAYS OÙ L’ON NE DIT JAMAIS JAMAIS !

Christian Duchange et sa compagnie L’Artifice créent leur Peter Pan à Am Stram Gram. À coup sûr, ce Peter-là sort des sentiers battus disneyens; il s’en va chercher sous la peau du spectateur l’enfant perdu, il illumine notre besoin d’imaginaire et pend la morosité au crochet du Capitaine ! 

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Photographies Michel Ferchaud

« James Matthew Barrie a inventé pour le XX siècle, de fabuleuses figures du nom de Peter Pan, Wendy, Crochet ou encore Clochette. Elles fécondent, depuis plus de cent ans, les esprits chagrinés des enfants qui grandissent et de ceux devenus grands. Le vol de Peter, son refus de grandir, sa manière d’incorporer de la poudre de fée à la réalité activent notre imaginaire et nous attirent à tout âge.

Notre spectacle rêve de retrouver la fantaisie et la cruauté de ses jeux sans le poids de la réalité dans un XXI siècle devenu frileux où les comptables ont remplacé les conteurs. Nous apprécierons que Peter règle l’organisation sur Neverland et que l’île de l’imaginaire tienne ses promesses. Devenons Pan comme on entre en résistance et laissons s’exprimer cette puissance enfantine qui nous habite tous, dès le plus jeune âge.

Seulement voilà, Peter est en manque d’histoires à raconter car il joue jusqu’à l’épuisement. Il descend souvent se ravitailler sur terre en se cachant pour ne pas se faire prendre par la nostalgie du foyer. Il doit renoncer à entrer dans l’Histoire pour mieux entrer dans les histoires. Il refuse d’être apprivoisé par quiconque et évite qu’on l’aime. Oublier tout, tout de suite, pour être le Tout, tout le temps. La «vraie vie» selon Peter Pan.

Alors comment faut-il écouter cet appel « peterpanesque » qui sommeille en permanence en chacun de nous de manière ambivalente? Peut-être comme une invitation à ne jamais oublier que le temps ne suffit pas pour unir l’avenir au présent, il faut aussi l’imagination. Nous n’en volerons que mieux de nos propres ailes. »

Christian Duchange, metteur en scène.