HERCULE À LA PLAGE
Création juillet 2019
Fabrice Melquiot
Mariama Sylla
théâtre
dès 9 ans
DURÉE 1H
Mettons qu’on soit dans un labyrinthe. Mettons qu’au cœur de ce labyrinthe, il y ait trois garçons et une fille : Melvil, Angelo et Charles y cherchent India, de couloir en couloir, de souvenir en souvenir. Mettons que ce labyrinthe, ce soit leur mémoire qu’on traverse, qu’on visite, qu’on explore. Enfants, ils ont joué ensemble sous les peupliers de l’école, puis ceux du collège. C’était trois garçons moyens qui aimaient la fille dont tout le monde rêve. C’était la fille idéale entourée de trois lourdauds. Entre eux, l’amitié était feu sacré et l’amour jeu dangereux. Un jour – ils n’étaient encore que des enfants – elle leur lança un défi : si vous voulez m’aimer, soyez Hercule sinon rien. Parce que sa mère à elle, le soir, lui racontait les douze travaux : comme si c’était un exemple à suivre, Hercule. N’empêche, les garçons s’y collèrent et accomplirent des exploits d’enfant. Plus tard, le jour de leurs quinze ans, et après des années à se frotter les uns aux autres, il y eut soudain une plage. Ce fut la dernière plage et aussi la dernière image. India sur le sable, India sous le soleil. Avant qu’elle déménage. Le verbe le plus laid de la langue française : déménager. Adultes, que sont-ils devenus ? Prisonniers de quelle mémoire ? Amoureux de quelle vérité ? Victimes de quel mensonge ? L’identité se construit-elle d’abord en empruntant celle des autres ? Faut-il craindre de n’être pas normal, de n’être pas conforme ?
Épopée du souvenir, Hercule à la plage passe de la narration aux dialogues ; on raconte, on (se) parle. Structure éclatée dans l’espace et le temps, les héros de la mythologie y apparaissent, réveillant les super-héros d’aujourd’hui. Qui prendra soin de nous ? Qui nous dira comment faire ? Qui nous tiendra debout ? Et si j’étais seul.e dans le grand labyrinthe ?
Texte de Fabrice Melquiot à partir du mythe d’Hercule
Hercule à la plage est publié aux éditions La Joie de lire, coll. La Joie d’Agir, novembre 2019.
Mise en scène Mariama Sylla
Avec Raphaël Archinard, Joël Hefti, Hélène Hudovernik en alternance avec Camille Figuereo, Simon Labarrière
Avec les voix de Léo Tshiam-Deboska, Vidal Arzoni, Anastasia Tucovic, Elliott Schneeberger
Assistanat à la mise en scène Tamara Fischer
Scénographie Khaled Khouri assisté de Frederico Ramos Lopes
Lumière Rémi Furrer
Costumes Irène Schlatter
Création univers sonore Simon Aeschimann
Régie plateau Gabriel Sklenar en alternance avec Ian Durrer
Coiffure, maquillage et confection serpent Katrine Zingg
Peinture des décors Valérie Margot
Construction Les Ateliers du Lignon – Genève
Régie son Benjamin Tixhon
Régie lumière Théo Serez
Photos Ariane Catton Balabeau
Production Théâtre Am Stram Gram – Genève
Avec le soutien de la Fondation Ernst Göhner, Fondation Baur, Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, CORODIS, République et canton de Genève